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Ultrarunner Entrainement mental mental Préparation mentale: 5 ème échange avec Olivier

Préparation mentale: 5 ème échange avec Olivier

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Olivier Pastorelli mène dans le cadre du suivi psychologique de la préparation du record 6jours 2011 sur tapis de course à Antibes, une série d'observations dont il nous relate les impressions dans les correspondances qu'il nous adresse. Olivier est membre du team qui me suivra tout au long de ce périple.Lien vers la correspondance précédente

voici son dernier billet:

"Je m’excuse pour ma petite période de repos relatif et donc sans billets, mais
entre temps nous avons « travaillé » aux alentours de Albi, Paris, Evreux, et
monté une équipe. L'équipe doctorale, celle technique et celle logistique sont
en place et la stratégie éprouvée mais non encore accomplie, pour l’épreuve de référence, ce cinq Juin à venir, se rode. En réalité, si j’ose dire, nous nous
éprouvons tous autour de l’évènement, nous sentons l’union du groupe, dans la
mesure où nous essayons de nous jauger à travers les autres, et tentons de
percevoir notre contribution en situation auprès des deux principaux prétendants
qui officieront sur les tapis roulants. Comme l’avait noté Ervin Goffman, la
présentation de nous-même à travers le moteur que constitue l’équipe englobante,
nous force à adopter des attitudes que nous n’aurions adopté seuls : mieux cela
nous force à abandonner nos attitudes précédentes qui grévaient nos actions.
Notre épreuve à nous, les « entourants », se ciblera sur l’objectif d’être à la
hauteur et de ne pas « perdre la face », c’est-à-dire assumer notre rôle, non
pas le mieux possible, mais du mieux que nous pouvons. Le dynamique d’une équipe
face aux conflits intérieurs, aux ressorts cassés, aux entreprises non investies
ou même aux projets délaissés.

La question de la confiance ressurgit d’ailleurs partout où l’on tente de la
dissimuler : nous avons érigé un mur de confiance avec le ciment de nos
contradictions, et les deux protagonistes, en dehors de tout cela, nous offrent
l’opportunité de nous exhausser vers une porte de sortie plus haute. Du coup, il
ressort que le principal sujet d’étude n’est pas celui qui nous croyions.

Nous sommes pétris d’injonctions qui ne concordent pas, et bien nous en soit
donné car « la vie sans tensions, c'est la mort ».

Voilà notre vrai défi : il se situe au niveau du « remplissage » sans nous
laisser distraire. Nous devons assumer notre présence à l’évènement, qui démarre
maintenant et qui n’arrête pas de démarrer présentement. Malebranche dirait que
ce qui compte n’est pas le commencement ni la fin mais l’intervalle pendant
lequel les liens ne se sont pas encore dénoués, où les membres sont en
interaction. La focalisation démarre par la concentration et le vrai sujet de
cette démarche sur tapis concerne accessoirement le record sur six jours pour
les athlètes, mais bien plus pour nous : elle met en jeu notre capacité de
changement et éprouve notre résistance à l’inutilité. Notre investissement se
mesure à la faculté de déplacement que nous pouvons inaugurer.

En effet, nous ne devons pas laisser les divergences et les distractions du
monde sensible nous détourner de cette épreuve. Notre monde réel à nous se
nomme :

- la préparation infinie de cette semaine de six jours,
- la structure de notre monde intérieur qui n’est sûrement pas un langage
intérieur, car comment se fait-il que nous n’arrivions pas à exprimer des
paroles simples,

- la question de notre refoulement que nous ne pouvons éviter.
Mais la bonne nouvelle est que nous nous y confrontons enfin si j’ose dire, à
travers la « folie » des deux athlètes, cette extravagance que nous pourrions
qualifier de banale dans quelques mois, mais aussi à travers l’activité, sous la
forme de cet autre travail tout nouveau pour nous, investie par diverses autres
tensions. Comment se fait-il que nous soyons embarqués là-dedans ? Le fait que
nous reconnaissions que le clivage et le refoulement font partie de notre
évolution en tant que données non dissimulées peut aider à dissoudre nos
précédents « arrêts sur image », disons-le « conflits partiels », car nous ne
sommes pas totalement englués. Reconnaître cet aspect, nous donne un
pas-d’avance-de-phase et une nouvelle emprise dont la portée se réaligne sur
notre volonté. Voilà ce qui m’est apparu en substance lors de mes échanges avec
le célèbre corse nommé Mica. Je vous livre la suite sous peu, car c’est elle
qui, à la fin de l’envoi, touche
."

 

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