Le coach du coche Il y a toujours un autre souffle dans le mien, Une autre pensée dans la mienne, une autre possession dans ce que je possède, Mille choses et mille êtres impliqués dans mes complications : Toute vraie pensée est une agression. Il ne s’agit pas des influences que nous subissons, Mais des insufflations, des fluctuations que nous sommes, Avec lesquelles nous nous confondons Gilles Deleuze, Logique du sens
pages 49,50 Les rencontres suivantes mettent en jeu plusieurs personnages atypiques du monde de la course et notamment l’entraîneur hors-catégorie, Jean-Pierre G, nommé JP. Cela se passe chez Mica, un Dimanche matin de Février 2011, où j’ai réellement tout fait, malgré moi, pour rater le train de Mantes-la-Jolie, contraint de récupérer la voiture pour m’acheminer vers Evreux. La surprise vient de l’entraînement matinal auquel je prends part avec JP, autour du bloc de lotissement à Mica, sur une dizaine de tours de un kilomètre chacun. C’est l’euphorie, mais je cours mal, car j’ai mal dans les jambes, mal réveillé et douloureux dans les chevilles, piètre copie du coureur sur route. Je m’étonne que JP soit aussi alerte et dynamique, qu’il mette dans sa foulée une tenue de rythme à la façon jazz, qu’il encaisse une rythmique staccato. Je le voyais en papy millénariste du vingtième siècle nouvelle génération, ouvert aux technologies et coach détaché ; ce prototype de JP en est tout le contraire : un boxeur, qui s’accroche à la vie, et lui mène la vie dure, un homme posé et réfléchi, au grand coeur, avec un sens du leadership engagé qu’il brandit tel un blason pour se protéger des méfaits et autres alfrats du réel. Une inquiétude le poursuit également, celle de ne pas être à la hauteur, un inexorable doute, qui le rend à une humilité inconséquente. Ce JP a besoin d’une confiance qu’il ne donne pas au premier venu : il teste la confiance, il est la confiance unifiée avec Mica. Il pense déjà à tout, se met au vert mentalement, en place par la pensée à Antibes, qui se situe à quatre mois de notre actualité. Il planifie le barnum, les emplacements des réfrigérateurs régénérateurs, des tapis dans le sens de la course. Il me dépasse en vitesse de pensée sur son domaine de grand ordonnanceur. Je lui sais gré de sa vigueur et l’engage à m’expliquer. Partout dans mes déplacements avec Mica, j’aurai JPG sur la ligne, en fond sonore au téléphone, avec Mica au bout du fil. JP veut sentir la pulsation du moment, par la liaison même qu’il travaille à l’accomplissement du projet « Antibes ». L’appel régulier de JP a pour ambition de connaître les intentions de son poulain à travers le portable, les sujets qu’il fréquente, les directives qu’il doit appliquer, la morale rappelée sur le chapelet des bonnes intentions. JP s’implique dans l’aventure. Dans cette mesure, il se veut moins support existentiel que support matériel de l’aventure. Lui même, il n’y croit pas trop à la psychologie. Il s’en méfie « comme pas deux », alors qu’il joue le rôle du coach par excellence, qui s’ignore et qui met en jeu toute la batterie de tests psychologiques hors pairs, jamais inventés, jamais appliqués car pas assez subtils et fins pour la grande science. JP possède en réalité son art propre du toucher humain, si subtil qu’il ne s’applique qu’à un seul sujet : Mica. JP a l’air de penser surtout au physique et à l’entraînement manu-militari. Or, il penche du côté affectif, ce versant fait d’une relation père-fils avec Mica, où l’on se demande vraisemblablement qui fait office de père. Celui que l’on appellerait fils n’est pas celui qu’on croit. D’ailleurs, à un point précis de l’aventure, il n’y a plus de père, trop dangereux symboliquement, mais des maîtres de vie, des guides d’onde qui se synchronisent. Alors que l’on penserait plutôt qu’ils jouent leur partition chacun dans leur galaxie résiduelle, la résultante mélodique s’harmonise avec le groupe local, et donne ses lettres de noblesse à l’ambiance jazz créée autour du défi des six-jours. JP butine à la manière d’une invraisemblable ouvrière volante, il ne lâche aucunement le bout de l’aventure, travaille le moindre détail, le cisèle dans l’instant roboratif, sans y plaquer de couverture métaphysique, toujours orienté vers le résultat. Voilà un artisan pleinement capacitif, qui ne se prend pas les pieds dans le tapis du mental capitalistique.
second extrait du livre "Mental" d'Olivier Pastorelli sur l'expérience 6 jours:
pages 14,15,16
"...L’écriture volante Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! Aux yeux du souvenir que le monde est petit ! Proust, La Recherche du Temps Perdu
L’envie d’écrire vient à son heure. Accompagnée de son cortège de ressentis, elle est révélatrice des personnalités, comme une sorte de synthèse définitivement non-neutre, qui prend parti, donc qui se risque à l’écriture, et qui veut s’imposer comme trace dans le sable. Nulle nécessité d’être relue par les principaux protagonistes : elle n’aspire point à la vérité, mais vise incommensurable cible de l’objectivité. Ecrire sur un tel sujet projeté mérite d’écrire à l’écart, « dans le dos » des coureurs non pour leur faire un rejeton, mais un livre plein de dignité, de celle qui confine à l’égoïsme, ceci afin de ne pas éviter leur dérangement, en leur donnant la surprise discordante de ne pas forcèment répondre à leur attente de livre normé. Le récit possède sa propre horloge, chronologiquement ordonnée à sa venue stupéfiante, tout comme les coureurs nous laissent éprouver leur score en distance sur les six jours à la mesure de leur forme fluctuante et chancelante. Tout comme leur exploit, la rédaction, prenant pour prétexte un compte-rendu d’aventure, se veut incertaine, tellurique, dérangeante, du moins c’est l’effet voulu en production. Mettre une distance radicale dans le temps d’avec
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Olivier Pastorelli fut le 1er embarqué dans une aventure en novembre 2010 qui ne cesse de redessiner ses contours, apprendre en courant, non en marchant me direz-vous:-)! Alors deux petits extraits de l'ouvrage qu'il consacre avec sa vision, son style avec sa psyché, de ces expériences, aventure intérieure, de son point de vue, de vécu et du collectif que représente les équipes constituées lors de ces défis à la "normalité". Merci Olivier de ta poésie décomplexée de ne pas essayer comme je l'aurais peut-etre fait de vouloir plaire à tout le monde... Place à Toi, tu le mérites bien:
"...Force de l’écriture : modification intérieure Le Ciel-Terre est dépourvu d’humanité Traitant les dix mille êtres comme chiens de paille Le Saint est dépourvu d’humanité Traitant les cent familles comme chiens de paille Entre Ciel et Terre N’est-ce pas comme un immense soufflet de forge ? Vide et pourtant inépuisable En action, il évente toujours plus Trop de discours tarissent très vite Mieux vaut rester au centre Lao Zi
page 18 ...Je rencontre plusieurs fois Mica pour tenter de sérier ce qui l’anime ; pourquoi me mets-je en marche dans cette aventure ? Décevante initiative : il ne s’agit pas d’en venir au pourquoi tout de suite. Mica représente le point focal du groupe, si ce n’est le collectif lui-même en miroitant ses espérances. En tant que point rayonnant, il irradie en devenant le collectif et en s’incarnant comme notre principale source d’inspiration. Cette dernière éclaire les contours du chemin là où nous avons tendance à nous égarer facilement du tracé. Il semble connaître par avance la menée du chemin et les endroits à éviter par une intuition de la situation. Tentons un descriptif caractérologique de Mica : il évoque par
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Pour cette nouvelle édition de la Nuit européenne des musées, Universcience propose sur ses deux sites (Cité des sciences et de l'industrie et Palais de la découverte) une programmation riche, notamment marquée cette année par un défi scientifique et sportif inédit. Les deux musées de sciences parisiens permettent une nouvelle fois de (re)découvrir leurs expositions temporaires et permanentes autour d'animations telles que des ateliers, spectacles et démonstrations spécialement conçus par les médiateurs scientifiques. A la Cité des sciences et de l'industrieExploit sportif, sciences et santé : un dispositif inédit "Les défis de l'extrême" : une course de 6 jours et 6 nuits !Moment phare de la soirée, la performance de deux sportifs de haut niveau : Mickaël Micaletti, coureur sur tapis roulant et Philippe Dieumegard, cycliste sur vélo...statique (home-trainer) officialiseront leurs records de distance après 6 nuits et 6 jours de course sur place. Le record mondial établi à 816 km pour le coureur sur tapis sera-t-il battu à cette occasion ? Le départ de la course de l'extrême s'effectuera le dimanche 13 mai en fin d'après-midi et sera retransmise 24h/24 et 6 jours/6 sur www.universcience.tv et www.ultrathletic.fr. Les visiteurs pourront cependant suivre au plus près les athlètes, sur place, dès le top départ de la course, pendant toute la semaine et jusqu'à l'arrivée lors de la 8e Nuit des musées. Suivi physiologique de l'effort et du sommeil des deux athlètesDans le cadre de ces 6 jours, deux médecins-chercheurs mettront leur expérience de la physiologie de l'effort et du sommeil au service de ces deux sportifs de l'extrême afin de les accompagner dans leur tentative de record du monde. Il s'agira d'observer comment se comportent les deux athlètes pendant les 6 jours afin de formuler des hypothèses scientifiques pour de futures études sur cet effort encore plus long que ce que les médecins et leurs équipes ont étudié jusque-là : la problématique de la privation de sommeil qui s'ajoute à la fatigue liée à l'effort. Eric Mullens, spécialiste du sommeil, et son équipe de techniciens du sommeil enregistreront et étudieront le rythme veille-sommeil pendant l'exploit sportif. Cette étude permettra d'élaborer un outil d'éducation à la santé pour sensibiliser la population actuellement en dette de sommeil (environ 30% des adultes). De son côté, Guillaume Millet, spécialisé dans l'étude de la fatigue extrême, mesurera les conséquences physiologiques pour l'organisme et la récupération après de tels efforts. Ce sera l'occasion d'établir un parallèle entre un coureur et un cycliste, deux sportifs avec des dépenses énergétiques similaires mais des traumatismes musculaires différents. Animations "sport et sciences"En complément de ce défi de l'extrême, deux équipes de scientifiques viendront étayer, lors de rencontres, leurs études sur le sommeil, sur la fatigabilité musculaire et sur l'intérêt de mieux connaître le comportement humain dans des conditions extrêmes. Des animateurs scientifiques de l'association des Petits Débrouillards et des coachs sportifs proposeront aux visiteurs des activités de médiation autour de la physiologie et de la biomécanique. Médiation scientifique Et bien sûr les expositions permanentes et temporaires seront ouvertes aux visiteurs et animées par les médiateurs scientifiques. Jouez par exemple à l'archéologue sur Le chantier de fouille de l'exposition Gaulois, une expo renversante et découvrez cette civilisation souvent éloignée de nos idées reçues. Ou préférez vous immerger dans l'océan et comprendre ses interactions avec le climat et les hommes dans Océan, climat et nous. Emerveillez-vous devant l'histoire fabuleuse des maths ! Ou encore partez pour un voyage géologique en France ! Et n'oubliez pas la Cité des enfants (espaces 2-7 ans, 5-12 ans et Ombres et lumière) et ses démonstrations en continu jusqu'à 22h30 : sommeil et rêves pour bercer les tout-petits, exploration de la forêt pour les plus grands... Spectacles du PlanétariumCollisions cosmiques : spectacle astronomique en images de synthèse qui lève le voile sur les effets, à la fois catastrophiques et féconds, de ces événements qui ont façonné notre monde et l'Univers. Entre ciel et terre : le cycle des saisons. Premier épisode de la série "A la belle étoile", cette animation est un voyage unique entre la terre et le ciel pour comprendre les saisons. Au Palais de la découverte Expositions permanentes et temporairesLes expositions permanentes du 1er étage seront ouvertes ainsi que les expositions temporaires comme Le Cheveu de mèche avec la science et Préhistoire(s), l'enquête. Exposés des médiateurs scientifiques de l'unité de physiqueLes visiteurs pourront participer aux expériences spectaculaires de l'électrostatique et de l'électromagnétisme, comprendre les phénomènes physiques de rotation avec Coriolis, Foucault et son pendule (le manège), ou encore se laisser envoûter par les sons, tester la supraconduction ou jouer avec le magnétisme. C'est à travers des réalisations surprenantes que le public pourra s'initier aussi aux notions de la thermodynamique, faire plus ample connaissance avec Archimède ou lever le voile sur la magie des couleurs. Enfin, des démonstrations de lasers - comme le laser de puissance pour la découpe des matériaux - viendront piquer la curiosité des plus petits comme des grands !
C'est reparti, une opportunité fantastique à continuer l'exploration sur le thème du sommeil, domaine au fond bien méconnu et qui mériterait d'être beaucoup plus pris en considération à la fois sur le plan prépa du sportif mais aussi en réalité au quotidien. Simplement en tenant compte que nous passons 1/3 de notre vie à dormir...
Donc c'est avec une immense joie qu'avec mon Ami Philippe Dieumegard Ultra-triathlète bien connu au palmarès impressionnant que nous allons lui sur home trainer et moi pour la 3ème fois en 1 an nous lancer dans une épopée d'endurance sur la désormais classique durée de 6 jours.
Sous l'oeil bienveillant du laboratoire d'Albi, du Docteur Mullens et de son équipe dont 2 des membres présents à Antibes rempileront en la personne de Martine Frayssinet infirmière technicienne du sommeil et Didier Glayrouse expert et spécialiste des appareillages de mesure du sommeil et aussi boss de Neuromédi.
D'ici quelques jours plus de détails sur cette super nouvelle aventure en "terre intérieure" qui se déroulera du 13 au 19 mai à Paris...
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